Retrouvez toutes les deux semaines les anecdotes, rédigées par Artips, sur l’histoire du CNRS.
Où l'on voit qu'il est parfois préférable de copier pour avancer.
… la recherche avait parfois de drôles de ressources
… Où l’on voit
que la taille compte.
Où l’on découvre un ancêtre au féminin.
Où l'on assiste à la naissance officielle du CNRS
Où l’on comprend qu’il faut sauver les savants.
Où l'on comprend qu'il faut parfois tenir coûte que coûte.
Où l'on apprend comment un aimant sauve des vies.
Louis Rapkine. © Institut Pasteur/Archives Louis Rapkine
Où l’on comprend qu’il faut sauver les savants.
Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent
Lucie Aubrac
26 août 1940. Henri Laugier, directeur du CNRS depuis sa création, débarque à New-York. Réfugié à Londres, révoqué par le gouvernement de Vichy, que vient-il faire aux USA ?
Laugier est accompagné par Louis Rapkine, un biochimiste français d’origine russe. Celui-ci a déjà une certaine expérience de l’aide aux savants en fuite : en 1936, il a créé un Comité d’accueil des savants qui fuyaient l’Espagne franquiste ou l’Allemagne nazie.
Les deux hommes sont à New-York pour rencontrer des représentants de la Fondation Rockfeller, à qui ils ont demandé de l’aide. Leur objectif : tout faire pour que les savants du CNRS puissent émigrer aux États-Unis pour survivre et poursuivre leurs travaux.
En lien avec la Fondation et des universités américaines, Laugier et Rapkine ont alors la lourde tâche de dresser la liste des scientifiques à « exfiltrer ». On ne peut pas sauver tout le monde : ils sont obligés de faire une distinction entre les savants prioritaires, ceux dont les travaux sont les plus précieux, ou qui sont particulièrement exposés… et les autres. Mais le sauvetage se fait toujours au cas par cas, en fonction des demandes adressées par les savants eux-mêmes.
En quelques mois, ils réussissent à faire sortir de France une trentaine de scientifiques et leurs familles. En décembre 1941 Louis Rapkine est nommé par de Gaulle chef du Bureau scientifique des Forces Françaises Libres auprès de la délégation française à New York, puis il rejoint Londres afin d’y créer une Mission scientifique française, première étape d’un retour en France des scientifiques exilés…
Texte rédigé par Artips